Etude Prévention santé : De l’injonction normative au projet éthique
29 novembre 2017
Engagement / Ethique / motivation / pouvoir d’agir / Prévention santéChristine Ferron est déléguée générale de la Fédération nationale d’éducation et de promotion de la santé (Fnes). Elle est également l’auteure de la préface de l’étude DOMPLUS « Prévention Santé : remettre la personne au cœur de la démarche préventive »
« La santé publique se situe du côté de l’éthique lorsqu’elle confère à la personne la possibilité de l’engagement », souligne Philippe Lecorps, enseignant à l’Ensp de Rennes.
Christine Ferron le précise. Car si la connaissance des liens entre comportement et état de santé demeure un préalable incontournable à la mobilisation des personnes, la motivation et la capacité à agir exigent davantage. La motivation s’enracine dans la recherche de sens, le sens que chacun donne à sa vie, dans une rationalité qui lui est propre. Eviter la confusion entre morale et éthique est alors essentielle.
Indispensable complément de la motivation, le pouvoir d’agir des populations nécessite un triple engagement des acteurs :
- Vers le développement des compétences des personnes à exprimer leurs besoins dans une relation d’équivalence avec les professionnels.
- Vers le soutien de la capacité des collectifs à s’organiser.
- Vers un plaidoyer politique en faveur de la prévention et de la promotion de la santé.