Rencontre avec Jean-Michel Ricard, co-fondateur de Siel Bleu

80.000 personnes bénéficiaires de ses services chaque semaine, une maison de retraite sur trois en France, 400 salariés et plus de 60 embauches cette année. Siel Bleu est un groupe associatif en pleine forme. C’est surtout un acteur de la prévention santé qui  soutient l’amélioration du bien-être et la qualité de vie des personnes fragilisées à travers la pratique d’une activité physique adaptée (APA).

Après six mois de bénévolat, les deux jeunes Alsaciens « vendent » leur projet au conseil général et à la direction départementale du travail du Bas-Rhin. Ils interviennent dans douze Ehpad de la communauté urbaine de Strasbourg. «  Certains trouvaient un peu louche que des jeunes s’occupent des vieux », sourit Jean-Michel Ricard. Mais le bouche à oreille et les rencontres permettent de dépasser très vite cette méfiance. La CPAM du 67 les soutient dans des programmes de prévention contre les chutes et de (re)mise en confiance afin que les personnes âgées osent sortir de chez elles. Le corps médical est à leur côté. Les fondations d’AG2R ou de Pro-BTP aussi. Certaines mutuelles et caisses de retraite signent des partenariats. Rapidement, les séniors ne sont plus les seuls bénéficiaires des programmes de Siel Bleu : les personnes en situation de handicap, celles atteintes de maladies chroniques mais aussi les salariés sont ciblés.

Car si la prévention est un mot à la mode et très utilisé aujourd’hui, ses mises en pratique sont souvent beaucoup moins développées. Pour répondre aux besoins croissants dus au vieillissement, le groupe associatif a élargit son champ d’intervention. Domisiel crée des programmes individuels d’accompagnement par l’activité physique qui sont effectués à domicile. Siel Bleu Formation met en place des conférences, signe des partenariats avec le monde universitaire et organise des formations collectives destinées aux aidants et aux professionnels. Quant à GPS Santé, entreprise 100% commerciale mais propriété du groupe associatif, elle intervient au sein du monde professionnel pour prévenir des troubles musculo-squelettiques, des accidents du travail auxquels les salariés sont les plus exposés, et de manière plus générale pour améliorer la qualité de vie au travail.

La prise de risque doit être mise en avant !

Pour améliorer ses programmes, Siel Bleu consacre 9% de son chiffre d’affaires au budget « Recherche et Développement ». Les nouvelles technologies, comme outil et surtout pas comme finalité, sont scrupuleusement étudiées. Le groupe gagne régulièrement des Prix récompensant son engagement sociétal et sa capacité d’innovation.

Mais c’est surtout sur la constante qualité de ses interventions que Siel Bleu porte l’essentiel de son attention. Une qualité portée par des salariés engagés et très formés :

Naissance de la Fondation Siel Bleu

La Fondation Siel Bleu voit le jour à la fin de cette année sous égide de la Fondation hospitalière Sainte-Marie reconnue d’utilité publique pour ses réponses aux besoins spécifiques des personnes dépendantes, malades ou atteintes d’affections chroniques invalidantes quelque soit leur âge.

« La création de la Fondation Siel Bleu est le fruit d’une magnifique rencontre avec la Fondation hospitalière Sainte-Marie, portée par des valeurs communes fortes et partagées entre nos deux organisations, mettant l’humain au centre de toutes les attentions ! », expliquent Jean-Michel Ricard et Jean-Daniel Muller, co-fondateurs et directeurs généraux du Groupe Associatif Siel Bleu.

Elle a pour mission d’œuvrer pour la reconnaissance de la prévention par l’Activité Physique Adaptée (APA) comme enjeu de santé publique et pour la reconnaissance des offres techniques non médicamenteuses. Elle contribue ainsi à l’amélioration de la qualité de vie et aide à retarder l’entrée dans la dépendance des personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques.

Elle soutient tout particulièrement le développement de programmes innovants comme, par exemple, le Programme Activ’ en Ile-de-France, co-construit avec l’Institut Curie et destiné aux personnes en rémission d’un cancer du sein : la pratique d’au moins 30 minutes d’APA d’intensité moyenne à intense au moins trois fois par semaine permet de réduire les risques de récidive de 30 à 50%.

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