Développement durable, les coiffeurs s’engagent !
9 avril 2010
Développement durable / EmploiEntretien avec Jacques Minjollet, Directeur des Institutions de la Coiffure.
En septembre 2009, les Institutions de la Coiffure ont lancé un label « Développement Durable, mon coiffeur s’engage » à destination des salons de coiffure. Plus qu’une démarche commerciale, c’est une véritable action citoyenne de la part des salons qui souhaitent obtenir ce label.
Plus qu’un label, une philosophie !
« Après la signature de la charte en 2008, qui symbolise un véritable engagement moral et philosophique, nous avons continué à travailler sur le dossier, en avançant sur un référentiel. »
85 questions auxquelles doivent répondre les salons candidats. En fonction du nombre de « bonnes » réponses, ils se voient attribuer un nombre d’étoiles. Concrètement, un salon de coiffure qui utilise des produits qui correspondent aux critères développement durable et qui fait attention aux conditions de travail de ses salariés, a toutes les chances d’obtenir des étoiles, plus que celui qui n’a pas cette démarche.
Pour certifier un salon, pas de client mystère comme pour le Guide Michelin, mais un consultant certifié qui vient valider avec le patron du salon la qualité des réponses données.
Des professionnels favorables et enthousiastes
« Quand je vois les anciens coiffeurs qui sont à la retraite aujourd’hui, ils regardent ça d’un œil sceptique et ils disent toujours « moi de mon temps, quand on avait mal au dos, on ne disait rien ». Aujourd’hui, ça a changé, et on n’hésite pas à dire : il faut préserver la personne, il faut préserver sa santé ! »
Ce label fait donc écho à une réelle prise de conscience de la profession et les premiers retours sont plus qu’enthousiasmants !
« Dans chaque région des coiffeurs se manifestent pour se faire certifier. Il existe déjà une centaine de salons labellisés et nous avons encore de nombreux dossiers en cours ! »
Evidemment, pour les clients c’est un avantage non négligeable. On sait par des sondages extra-professionnels que 90% de la population française est sensible à la notion de développement durable, que 3 français sur 4 regardent avant d’acheter si le produit est développement durable. On peut donc aisément penser que cette démarche s’appliquera à terme dans le choix de son coiffeur !
La coiffure, un environnement de Personnes !
La 2ème branche artisanale de France concerne beaucoup de monde, au-delà des salons et de leurs salariés : 1 million de clients par jour, mais aussi 30 000 apprentis par an à qui il faut transmettre ces notions de santé et de développement durable.
La personne est donc au centre des préoccupations : lorsque l’on aborde le sujet de « Priorité à la Personne » avec Jacques Minjollet et ce que cela évoque pour lui, sa réponse ne se fait pas attendre :
« Je dirais dans une certaine mesure : Enfin ! Enfin « Priorité à la Personne ». On est passé d’un 19ème siècle où c’était priorité à la machine, aux années soixante-dix où c’était priorité à l’informatique et aujourd’hui c’est priorité à la personne. Je dirais que c’est presque rassurant. On revient à des fondamentaux. C’est quand même nous qui faisons marcher tout ça, et non l’inverse… »
Le coiffeur est souvent un confident, une personne que l’on apprécie et qui instaure facilement le dialogue dans une époque où l’individualisme est de plus en plus fréquent. Si en plus, il est soucieux de notre environnement, de notre santé et de la sienne ; Que demander de plus ?!
Et vous, aurez-vous tendance à choisir un coiffeur qui a le label « Développement durable, mon coiffeur s’engage » ? Que pensez-vous de cette démarche ? N’hésitez pas à donner votre avis et à partagez votre expérience !
Pour reconnaître un salon labellisé, les Institutions de la Coiffure mettent à leur disposition des vitrophanies et de la documentation d’information à destination de la clientèle, présentant l’engagement du salon dans la démarche développement durable.